619.Mb1 - Réveil printanier 2015 (1).

Samedi 14 février 2015 (REF20150214.OB619).

- Dans ma région, nous avons atteint une durée de 10h de clarté. Elle est identique à celle obtenue lors de la mise en diapause de mes colonies. Il me semble logique de réenclencher la procédure du réveil printanier en me basant sur ce même critère (nous avons, conjointement, malgré le froid, l’apparition des premiers bourgeons). Entrouvrir la porte, de quelques centimètres, sera la première étape (fenêtre fermée).

- Je doute que l’espèce « Messor barbarus » ait un cycle de vie « exogène hétérodynamique » : j’observe, chaque année, que la fin de la métamorphose du couvain s’installe (plus aucune nymphe, les larves ne se nourrissent plus) sans qu’il ait une réponse à une baisse de la température. A contrario, classer l’espèce comme étant « endogène hétérodynamique » impliquerait une diapause obligatoire alors qu’il se pourrait que dans certains cas elle ne soit que facultative. Le photopériodisme est, sans aucun doute, le facteur qui contribue au phénomène, d’autant plus qu’un éventuel apport de chaleur n’y changera rien et ne fera que troubler cette période plus ou moins délicate. L’espèce aura donc des comportements différents selon sa situation géographique.  Ici (Belgique) nous avons déjà pratiquement une heure de clarté de moins que celle du sud de la France. Il faut encore ajouter une heure supplémentaire pour celles du continent nord-africain qui ne connaissent probablement aucun repos hivernal. Ses dernières seront classées comme étant « homodynamique ». Le photopériodisme est selon mes nombreuses observations (plus d’une dizaine d’années pour l’espèce « M.barbarus ») le seul facteur à prendre en considération afin d’effectuer ou non une diapause. La température variera proportionnellement et jouera, évidemment, un rôle essentiel. Il est vivement conseiller, pour ce dernier paramètre, de suivre les informations météorologue (celle du sud de la France) afin qu’elle soit très proche des conditions naturelles.